
Mon parcours,
ma pratique
Mes débuts
J’ai commencé par étudier la psychanalyse et obtenu un diplôme universitaire (DESS).
Cependant, cette approche ne me convenait pas. Issue de deux cultures - arménienne par mon père et française par ma mère - je ressentais le besoin d’une méthode qui tienne compte de la diversité des croyances et des façons de vivre. La psychanalyse, avec ses réponses universelles, me semblait trop rigide et ne prétendait même pas "soigner".
J’ai donc choisi une autre voie.
Ma rencontre avec l’ethnopsychiatrie
C’est alors que j’ai rencontré Tobie Nathan.
La vie est souvent faite de rencontres qui répondent à nos attentes, même inconscientes.
Il est le fondateur de l’ethnopsychiatrie, et sa vision m’a tout de suite interpellée. Il avait développé une méthode pour soigner les migrants en respectant leurs croyances, leur culture et leurs origines. Pour lui, l’important est vraiment de soigner, et non d’imposer une théorie universelle.
J’ai donc repris mes études, obtenu un second diplôme en psychologie, puis approfondi ma formation en ethnologie.
Mon expérience de terrain
J’ai ensuite travaillé dans l’institution universitaire à Paris 8 pendant plusieurs années dans des consultations de groupe. Nous faisions beaucoup de thérapie familiale systémique adaptée aux personnes d’autres cultures, où nous recevions également en consultation individuelle.
Puis est arrivée la guerre du Kosovo, et l’OIM nous a sollicités pour travailler et mieux comprendre les traumatismes spécifiques liés aux conflits guerriers, tout en continuant bien sûr à soigner des patients parfois extrêmement touchés, non pas physiquement, mais dans le fond de leur être par les horreurs qu’ils avaient vues ou même commises. Ces expériences de terrain m’ont appris que les pathologies ne se déclenchent jamais isolément. Elles s’inscrivent toujours dans un contexte et un environnement qu’il faut prendre en compte dans la thérapie.

Mon approche humaniste
Depuis 25 ans, je m’efforce d’intégrer toutes ces expériences dans ma pratique. Je crois qu’une personne ne doit pas être convertie à une théorie. Chaque séance doit être un pas vers le mieux-être, en respectant les croyances et les racines de l’individu. Pour moi, une dépression n’est pas une "maladie", c’est valable aussi pour de de nombreuses pathologies mentales, que l’on tente de soigner de manière générale, mais c’est une alerte de tout le système de la personne. Cette alerte, cette alarme lui demande de réexaminer sa manière de vivre avec elle-même, ses habitudes, et ses blocages souvent venus de l’enfance. Il est alors essentiel qu’elle soit accompagnée, un peu comme on aide à remettre en ordre et à améliorer sa maison intérieure.